Comme chacun d'entre vous, je suis un défenseur de l'école publique et de la scolarisation dès l'âge de trois ans. Mais je ne reste pas enfermé, je suis sensible, très sensible même aux familles qui ont choisi l'instruction en famille. Leur choix, c'est avant tout l'intérêt de l'enfant.
Comme nombre d'entre vous, j'ai rencontré beaucoup de familles qui ont exprimé leurs doutes, leurs angoisses sur l'article 21. Elles ne comprennent pas pourquoi on va bouleverser leur vie, leurs efforts, pourquoi elles ne vont pas pouvoir poursuivre l'instruction de leur enfant en famille. Un enfant qui s'épanouit, qui se sent bien et qui progresse : c'est tout ce que cherchent les familles. Peut-être pourrions-nous faire tous ensemble une proposition intelligente, celle de supprimer cet article et se retrouver une nouvelle fois pour discuter de la confiance envers l'école. Si l'instruction en famille existe, c'est parce que certains enfants ne se sentent pas bien à l'école. Les familles reprochent aussi à l'éducation nationale un manque de contrôle.