Je m'efforcerai d'être bref, car nous avons déjà largement évoqué tous ces arguments, ce qui n'empêche pas que certains d'entre eux ne soient pas vrais.
Monsieur Bruneel, si vous connaissez des gens qui craignent la suppression de ce droit, rassurez-les ! Depuis le début de son examen par le Parlement, ce texte a beaucoup changé : par exemple, dans le cas des enfants déjà instruits au sein de leur famille, un contrôle dont le résultat est favorable assurera deux ans de tranquillité. Nos débats ont fait évoluer les choses sur ce point ! Prenons l'exemple du quatrième motif d'exemption. Entre les délais prévus et le fait que le silence vaudra acceptation, si une famille relevant du stock et non du flux voit ses choix éducatifs remis en cause, ce sera vraiment parce qu'il y aura un problème ; quant au flux, où se trouverait la difficulté, puisque nous avons établi une norme extrêmement libérale ?
La question qui se pose est la suivante : à quoi sert la loi ? La loi protège le faible. Le faible, dans cette histoire, c'est l'enfant, qui risque de se retrouver dans un hangar, indétectable, à recevoir une éducation salafiste ! C'est lui qu'il faut pouvoir aider !