Madame la secrétaire d'État, vous ne voulez pas entendre que cette injustice est insupportable ; vous ne voulez pas entendre qu'elle est méprisante et violente. Aussi longtemps qu'elle perdurera, nous bataillerons sans relâche.
Le deuxième chantier qu'ouvre la proposition de loi est celui de l'élargissement et de la modernisation de la prestation de compensation du handicap. Si le sectarisme primaire ne l'emporte pas, nous devrions trouver ici un terrain de rassemblement. Nous observons en effet un déficit majeur d'accès à la PCH, notamment à son volet relatif à l'aide humaine, pour les personnes présentant des altérations des fonctions psychiques, mentales ou cognitives : elles sont les grandes exclues de la compensation – c'est une chose grave. Ces personnes ont besoin d'une stimulation, d'une assistance et d'un accompagnement qui ne sont pas prévus dans la prestation de compensation du handicap. Le rapport du docteur Leguay – que vous avez vous-même commandé, madame la secrétaire d'État – le confirme mot pour mot. La réforme de cette prestation est un engagement de longue date du Gouvernement ; l'engagement a été pris par le Premier ministre en 2017, puis par le Président de la République en 2021 ; tout le monde partage le constat, mais au-delà du constat, rien : pas une décision concrète, pas une mesure réelle, mais des études, des « fiches actions », des tableaux pour dire ce que nous savons déjà. Madame la secrétaire d'État, vous et le Gouvernement procrastinez.