Troisièmement, la perte du lien social avec l'administration attise l'incompréhension et la colère de nos concitoyens, perdus dans un environnement de plus en plus technocratique. Pour y remédier, nous voulons conditionner le refus d'une prestation à un entretien avec le demandeur, car on ne peut plus traiter les femmes et les hommes qui font appel à la solidarité nationale comme d'abstraites données administratives. Nous voulons résorber la fracture sociale qui divise notre pays, et il est de notre devoir de parlementaires dépositaires de la confiance de nos concitoyens de rendre le service public accessible à tous, en particulier aux personnes handicapées.
Nous ne sommes pas les seuls à demander ces mesures, madame la secrétaire d'État. Depuis hier, comme vous l'avez rappelé, le Sénat examine la proposition de loi du groupe communiste visant à déconjugaliser l'AAH. C'est précisément ce texte que le Gouvernement et la majorité ont soigneusement vidé de sa substance ici même, en juin dernier.