S'agissant maintenant de la prestation de compensation du handicap, les trois premiers articles de la proposition de loi adaptent enfin notre législation à l'évolution de la perception du handicap : il s'agit de reconnaître non plus seulement un handicap physique ou cognitif total, mais des altérations partielles des fonctions mentales, cognitives ou psychiques rendant difficile l'autonomie quotidienne. Nous connaissons tous un proche, âgé ou non, victime par exemple d'un accident vasculaire cérébral, qui a vu ses capacités amoindries mais désire toutefois mener vaille que vaille une vie quelque peu normale sans perdre ses repères. Que nul ne soit retranché de la vie civile, civique et sociale, voilà le sens de ces articles !
La prise en compte de l'humain trouve d'ailleurs sa traduction à l'article 3. Quand près de 95 % des décisions d'attribution sont prises sur liste, cet article propose qu'aucun demandeur ne puisse être débouté sans avoir été préalablement entendu par les décisionnaires. Non, l'État n'est pas condamné à être un monstre froid : il est possible d'assurer une meilleure prise en charge par la collectivité tout en permettant à chaque individu de témoigner de sa situation. L'humain d'abord !
Pour toutes ces raisons, le groupe La France insoumise votera sans arrière-pensée et sans calcul la présente proposition de loi.