Dans une vie de parlementaire, il y a des causes que l'on embrasse plus que d'autres, des combats que l'on mène avec davantage de force et de cœur. Ils éveillent en nous une conviction constante et puissante, parce que ce sont des combats justes. Pour moi, la cause du handicap, et plus largement de l'autonomie des personnes, revêt une importance particulière. Je sais que ce combat est partagé par d'autres dans tous les groupes, qu'ils soient de l'opposition ou de la majorité. Le combat pour l'individualisation du calcul de l'AAH a trouvé au Parlement de nombreux défenseurs.
En déposant en 2020 une proposition de loi en ce sens, j'ai en effet poursuivi le travail engagé par Marie-George Buffet ; Yannick Favennec-Bécot en était le rapporteur. C'est tous ensemble que nous avons adopté cette proposition et accédé à une demande de longue date des personnes en situation de handicap et des associations. Dans cette même logique transpartisane, le travail a pu continuer au Sénat grâce à notre collègue Philippe Mouiller et à son groupe Les Républicains. Il a pu se poursuivre ici en juin dernier, grâce au groupe communiste et en particulier à Stéphane Peu. Ce bel élan ne pouvait être brisé que par un artifice de procédure. Le Gouvernement s'y abaissa en recourant au vote bloqué et en dénaturant complètement le texte.