Ce projet de loi de finances pour 2022 est un texte inédit compte tenu de son contexte, des choix politiques qu'il contient et de la responsabilité qui lui incombe pour les années prochaines. Nous l'examinons alors que la situation économique et budgétaire de notre pays s'améliore – ce qui résulte évidemment de choix politiques que nous avons faits depuis le début de cette crise et auparavant. Ces choix ont toujours été permis, et le sont toujours, par le sérieux et la maîtrise budgétaires pratiqués depuis le début de cette législature. Ce projet de budget se situe, du reste, dans la continuité de la politique que nous avons mise en œuvre dès le début de la législature – politique ambitieuse, raisonnable, réactive et toujours animée d'une ambition réformatrice. S'inscrivant dans le cadre d'une forte reprise économique, ce texte pour 2022 prévoit d'abord des mesures budgétaires fortes et ambitieuses, et nous le revendiquons.
La première de ces mesures est la fin de l'ère du « quoi qu'il en coûte ». Ce principe était nécessaire et les décisions prises depuis plus de dix-huit mois en ce sens ont permis à notre pays de traverser la crise, à nos entreprises de restaurer leur trésorerie, aux emplois d'être sauvegardés, aux collectivités territoriales de conserver leur niveau de recettes et de se faire aider dans leurs dépenses exceptionnelles, et aux ménages les plus fragiles de ne pas sombrer dans la grande précarité. Oui, le « quoi qu'il en coûte » est une réussite et, au vu des différents collectifs budgétaires que nous avons examinés dans cet hémicycle, chacun ici, en toute honnêteté, peut le reconnaître.