Je n'ai pas le temps d'évoquer davantage le gouffre que représente notre déficit commercial – 90 milliards d'euros ! –, qui montre à quel point nous sommes encore loin d'une compétitivité retrouvée.
Le changement politique en Allemagne, la renégociation des critères de Maastricht, la gouvernance de l'euro vont nous placer en situation de grande vulnérabilité alors que nous devons trouver à nouveau, en 2022, 260 milliards d'euros sur les marchés financiers pour financer à la fois le déficit et le capital qui vient à échéance. Face à la fragilité à laquelle est exposé notre pays, la réponse, messieurs les ministres, ne peut pas être uniquement la fuite en avant dans la dépense publique et l'absence de réforme. L'héritage de cette législature va être très lourd à porter. Si nous voulons éviter un étranglement analogue au tournant de l'austérité de 1983, si nous voulons préserver notre souveraineté financière, l'appartenance à la zone euro ne suffira pas. Nous devons donner des gages de responsabilité et de sérieux budgétaire.