Vous me parlez de l'Allemagne, monsieur Carrez, pays que j'ai la prétention de connaître un peu, tout comme son futur chancelier, M. Olaf Scholz. Je vous garantis que nous travaillerons bien avec nos partenaires allemands, comme nous avons bien travaillé avec eux depuis quatre ans, et comme le Président de la République a bien travaillé avec la chancelière Angela Merkel ; mais je veux dire aux Français qui nous écoutent que si nous avons à cœur de rétablir nos finances publiques, ce n'est pas pour faire plaisir à Berlin. Nous rétablirons nos finances publiques parce que c'est bon pour la France ; nous rétablirons nos finances publiques parce que nous avons besoin de retrouver des réserves financières pour faire face à une éventuelle nouvelle crise sanitaire ou économique, comme celle que nous avons connue ; nous rétablirons nos finances publiques parce que nous le devons à tous nos partenaires de la zone euro, sans exception, parce que c'est l'euro qui nous a protégés pendant cette crise et que c'est la Banque centrale européenne qui nous a permis de nous endetter aux taux les plus bas.
Alors, monsieur Carrez, je préfère un débat courtois et serein à vos protestations d'insincérité et de déloyauté qui ne font qu'envenimer nos discussions et qui nous empêchent d'éclaircir le projet de loi de finances pour 2022.