Intervention de Jean-Noël Barrot

Séance en hémicycle du lundi 11 octobre 2021 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Barrot :

…fiscalisation des heures supplémentaires en 2013, création du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) dans la foulée ; hausse de l'impôt sur les sociétés en 2013, puis baisse en 2017. De ces montagnes russes les Français se souviendront surtout du haut-le-cœur qu'elles auront provoqué chez eux à l'arrivée, avec une dette toujours plus importante et un taux de chômage quasiment inchangé.

Par des chemins différents, ces deux quinquennats ont conduit à installer dans les esprits la même idée : en matière fiscale, la France serait un bateau ivre qui navigue sans cap. Ces deux quinquennats ont aussi en commun de n'avoir jamais présenté un déficit public sous la barre des 3 % et de n'avoir pas su protéger la France contre la procédure pour déficit engagée par l'Union européenne en 2009.

Il aura fallu attendre Emmanuel Macron et ce gouvernement pour que la France redresse ses finances publiques et sorte enfin de la disgrâce. Il aura fallu aussi du courage pour redresser les finances publiques avant la crise en bravant les oppositions de part et d'autre de cet hémicycle, en diminuant les emplois aidés et en réformant les chambres de commerce et d'industrie (CCI), la politique du logement et le statut de la SNCF. Il aura fallu du courage et de la persévérance pour parvenir à l'accord, obtenu il y a quelques jours par M. Le Maire, instaurant un impôt minimum sur les sociétés – une véritable révolution fiscale.

Il aura fallu attendre Emmanuel Macron et ce gouvernement pour démontrer qu'il est possible de tenir ses engagements du premier au dernier jour du quinquennat !

Nous avions promis de baisser la taxe d'habitation, les cotisations sur le travail et l'impôt sur les sociétés : nous avons baissé la taxe d'habitation, les cotisations sur le travail et l'impôt sur les sociétés ! Et tout cela, nous l'avons fait malgré le mouvement des gilets jaunes et la crise la plus grave que notre pays ait jamais connue depuis un siècle.

Ce gouvernement est bien celui des promesses tenues et de la conviction que les engagements pris devant les Français valent mieux que les soubresauts de l'actualité et les vertiges sondagiers.

Sans surprise, les résultats sont au rendez-vous. Quatre ans après l'élection d'Emmanuel Macron, le niveau de vie a progressé deux fois plus vite que sous les deux précédents quinquennats. Le chômage atteint son niveau le plus bas depuis treize ans. Les créations d'entreprises affichent cette année encore un record historique. L'emploi industriel s'est redressé et il a rattrapé le retard qu'il avait accumulé pendant une décennie de baisse. La France est devenue en 2019 le premier pays d'Europe le plus attractif pour les investissements étrangers.

Ce gouvernement est bien celui des résultats, des résultats tels qu'ils rendent évidemment la tâche difficile à celles et ceux qui aspirent à gouverner à notre place et multiplient les propositions fiscales. À droite, quand certaines nous accusent de « cramer la caisse », d'autres nous reprochent de ne pas aller assez loin dans la dépense pour contrer la hausse des prix de l'énergie. À gauche, certains veulent augmenter la taxe carbone vite et fort quand certaines veulent faire baisser la TVA sur le carburant. Allez comprendre !

Ce projet de loi de finances s'inscrit dans l'exacte continuité des précédents…

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