Monsieur Le Fur, vous avez présidé la séance précédente : j'allais justement dire qu'il est un peu particulier de répondre à la reprise de nos travaux à une discussion générale qui s'est déroulée avant leur interruption.
En quelques mots, je voudrais souligner que nous nous présentons devant vous avec un budget à la fois de normalisation et d'accompagnement de la reprise. On peut parler de normalisation dans la mesure où la dépense publique diminue de 30 milliards d'euros en raison – c'est heureux – de la fin des mesures d'urgence.
Au-delà de cette diminution, dont nous convenons qu'elle est faciale, je tiens particulièrement à souligner qu'en 2022, la dépense publique, toutes administrations confondues, n'évoluera que de 0,8 % en volume. Voilà qui démontre que notre budget n'est pas dépensier, sans que cela nous empêche de tenir les engagements pris par le Président de la République – je m'étais attaché à le démontrer dans la présentation du projet de loi.
Permettez-moi de souligner plusieurs points. Premièrement, si nous avons réussi à répondre à la crise grâce aux mesures d'ampleur que nous avons déployées, c'est aussi parce que nous avons redressé les comptes publics entre 2017 et 2020. Je ne partage pas l'affirmation de Mme Dalloz, qui a jugé que la crise était intervenue à un moment où les comptes étaient particulièrement dégradés. Entre 2017 et 2020, nous avions tenu l'objectif des 3 % trois années consécutives,…