Je souhaite répondre à M. le rapporteur général. Nous sommes d'accord sur le solde total, autrement dit sur le déficit. Mais nous sommes en désaccord sur la ligne de séparation entre ce qui relève du conjoncturel et ce qui relève du structurel. La Commission européenne elle-même le dit, puisqu'elle note un écart de 100 milliards avec ce que vous affichez dans la loi de finances. Cet écart existait déjà dans le passé, bien avant la crise : en 2018, vous aviez tendance à surpondérer la partie conjoncturelle et à sous-pondérer la partie structurelle, pour plusieurs dizaines de milliards d'euros. Vous avez invoqué tout à l'heure un argument lié à la crise, mais c'était déjà le cas avant même que la crise ne survienne.
Ensuite, je rebondis sur la question posée par notre collègue de Courson, qui est évidemment pleine de bon sens. J'ai déposé un amendement n° 828 , dans lequel j'ai dressé la liste des annonces du Président de la République et précisé les montants qui y seront alloués. Précisez-nous quelle part de ces crédits figurera au budget 2022, sans attendre la fin de la discussion budgétaire. Vous comprendrez que nous ayons l'impression d'être pris pour des idiots.