La France n'est pas un pays dans lequel l'exécutif déciderait de tout, de manière unilatérale : elle est membre de l'Union européenne. Le sérieux budgétaire est donc crucial et doit être respecté : les 10, 13 ou 17 milliards à venir auraient dû être intégrés dans le présent projet de loi de finances et il n'est pas normal que nous ne sachions pas sur quoi nous discutons aujourd'hui. Certes, monsieur le ministre délégué, ces dépenses s'étaleront dans le temps. Cependant, si ces mesures avaient été budgétées dans ce PLF, ou si nous avions pu disposer de précisions au moins par voie d'amendement, nous aurions pu nous faire une idée. Vous avez inscrit une règle d'or dans la loi d'orientation, mais vous êtes déjà en train de la miner.
Je me pose la question suivante : que se passera-t-il l'année prochaine ? Comment le prochain gouvernement financera-t-il les dettes abyssales que vous créez dans le budget de l'État.