Cet amendement vise à ajouter une tranche d'imposition sur le revenu pour les revenus supérieurs à 200 000 euros par an, à un taux marginal de 55 %. Ce nouveau barème dégagerait 2,3 milliards d'euros de recettes supplémentaires. Une telle mesure permettrait de renforcer la progressivité de l'IR et de dégager de nouvelles recettes fiscales pour financer les services publics.
Monsieur le rapporteur général, vous nous avez dit qu'au lendemain de la crise nous ne pouvions pas augmenter les impôts ou les prélèvements obligatoires. Il se trouve que nous entamons, mercredi, en commission, l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale, dans lequel la caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES) se trouve alourdie de 136 milliards d'euros. Cette dette sera épongée par l'ensemble des Françaises et des Français de manière indifférenciée, au travers de la CRDS, qui aurait dû s'arrêter dans les mois qui viennent mais qui va se prolonger pendant plus d'une dizaine d'années. Les augmentations de prélèvements et d'impôts continuent. Je propose donc, avec cet amendement de Matthieu Orphelin, de focaliser l'effort sur les revenus les plus élevés.