En ce qui concerne la CRDS, je fais une différence entre une augmentation d'impôt et la prolongation dans le temps d'un impôt comme la CRDS. Je n'appelle pas cela alourdir la fiscalité des ménages sur l'année, comme vous le proposez. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas l'essentiel du sujet.
Augmenter l'IR, même sur la seule dernière tranche, ne résout en rien le problème de la CADES, et cela alourdit les prélèvements obligatoires – pour une catégorie seulement de contribuables, je vous l'accorde.
Mais j'insiste sur le fait que ce n'est pas par idéologie que je m'oppose à ces amendements. Nous faisons le choix, clair et continu, de n'augmenter les impôts d'aucun ménage au lendemain de cette crise, afin d'envoyer un signal favorable à la reprise économique et au redémarrage de la consommation. Nous assumons cette position politique. Je suis convaincu que c'est la meilleure réponse à apporter, et les chiffres en attestent – il suffit pour s'en convaincre de regarder la crise de 2008.
Si vous voulez une bonne redistribution, il faut trouver de l'emploi aux Français et, pour ce faire, instaurer un climat économique positif. L'investissement permet justement de créer ces emplois. C'est ce que nous faisons, chiffres à l'appui.
Mme Fiat, je vous prie de m'excuser, je n'ai pas entendu votre question ; vous la reposerez probablement tout à l'heure. Si elle portait sur l'emploi et le travail, je peux vous répondre partiellement maintenant : oui, il se crée des emplois ; oui, le taux de chômage n'a jamais été aussi faible depuis très longtemps, et c'est précisément parce que nous ne faisons pas de zigzag fiscal en permanence, ni avec les entreprises, ni avec les ménages. Avis défavorable.