Mes chers collègues, y a-t-il encore une politique pro-famille dans ce pays ? À partir de la Libération et pendant très longtemps, il y a eu un consensus de tous les courants politiques en faveur d'une politique de soutien aux familles. Peu à peu pourtant, cela s'est dégradé, surtout sous la gauche, qui a fortement diminué le plafond du quotient familial. Loin de moi l'idée de prétendre qu'on fait des enfants à cause du quotient familial, mais c'est, avec les prestations familiales, un signal envoyé aux familles que l'État les soutient.
De ce point de vue, la mise sous condition de revenus des allocations familiales, votée par nos collègues socialistes, contre, d'ailleurs, la quasi-totalité des autres courants politiques, a été une vraie erreur, d'autant qu'on constate une dégradation forte et rapide de la démographie en France : les Français ont de moins en moins d'enfants.
Il s'agit donc d'un amendement d'appel à revenir au moins à la situation de 2013 : on ne peut pas continuer à faire semblant de ne pas voir ce qui se passe dans notre pays.