Intervention de Aurore Bergé

Séance en hémicycle du lundi 11 octobre 2021 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2022 — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

Peut-être me permettra-t-il de réconcilier Mme Fiat avec les arguments invoqués par M. le rapporteur général et M. le ministre, puisqu'il vise à la fois à lutter contre les effets de bord dénoncés par ces derniers – en l'occurrence, les risques de travail illégal – et à mieux soutenir les familles devant recourir à une aide – souvent apportée par des femmes – pour accompagner des personnes âgées ou handicapées, ou garder des enfants.

D'autres ont parlé de quotient familial ; toujours est-il que nous devons envoyer un signal très clair aux familles, en relevant le plafond de ce crédit d'impôt. Un tiers des femmes, selon l'INSEE, renoncent aujourd'hui à reprendre une activité professionnelle au motif que faire garder leurs enfants leur coûterait trop cher. Il faut également songer au cas des travailleurs non déclarés, qui sont d'ailleurs surtout des travailleuses, puisque les femmes représentent 91 % des aides-soignantes, 97 % des aides à domicile et des aides ménagères, 99 % des gardes d'enfant.

Cette mesure vise tout bonnement à accompagner ceux qui peuvent bénéficier de ce crédit d'impôt, c'est-à-dire les classes moyennes et les classes moyennes supérieures, ce que j'assume. Encore une fois, son rejet signifierait que des femmes risquent de ne pas reprendre leur travail ou de travailler sans être déclarées – phénomène dont elles sont dans notre pays les premières victimes.

En outre, ce relèvement resterait modéré, la majoration passant de 1 500 à 2 000 euros par enfant, c'est-à-dire que le plafond global cumulé ne serait plus de 15 000 mais de 18 000 euros.

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