La France dispose d'un patrimoine immatériel qui est un marqueur de son identité. Parmi nos joyaux patrimoniaux, reflets de la richesse de notre histoire, figure le patrimoine religieux : basiliques, cathédrales, collégiales, églises, chapelles. Ces éléments du patrimoine bâti sont étroitement liés à la pratique religieuse, en l'espèce le catholicisme, mais, au-delà, ce sont les illustrations les plus parfaites du rayonnement de notre pays à travers les siècles de la civilisation dont nous dépendons.
En dépit de cet historique prestigieux, notre pays est confronté chaque année à un bilan nettement moins glorieux, celui du nombre croissant d'édifices religieux qui périclitent en raison du manque d'entretien, voire de dégradations volontaires.
Bien que des financements spécifiques soient attribués par l'État, près de soixante-dix édifices religieux, dont 94 % affectés au culte catholique, sont menacés chaque année par manque d'entretien. Ma région des Hauts-de-France est d'ailleurs particulièrement touchée par ce phénomène. Plus grave encore : on assiste à une multiplication d'actes de dégradation volontaire, d'incendies ou de tentatives d'incendie, comme ce fut le cas notamment à la cathédrale de Nantes.
Le coût lié aux reconstructions est important. Les financements de l'État et des collectivités n'étant pas toujours suffisants, le recours au mécénat privé est indispensable, d'autant que les Français sont particulièrement attachés à la protection de leur patrimoine.
Nous vous proposons donc un mécanisme incitatif par le biais d'une réduction d'impôt sur le revenu pour les dons réalisés au bénéfice d'organismes chargés de la restauration du patrimoine religieux bâti.