Monsieur le secrétaire d'État chargé du numérique, vous avez lancé, la semaine dernière, à Bordeaux, dans les locaux d'Emmaüs Connect situés dans ma circonscription, votre plan d'action pour un numérique inclusif. Je vous remercie pour ce choix emblématique, au coeur d'un des deux quartiers les plus pauvres de Nouvelle-Aquitaine, en l'occurrence, le quartier des Aubiers.
Inclure, c'est la tâche difficile à laquelle nous devons nous atteler. Le Gouvernement en a pris la mesure. Si le tout-numérique est synonyme de simplification et de gain de temps pour la plupart des usagers, il comporte néanmoins un risque d'exclusion de certaines populations. En effet, 13 millions de Français sont en difficulté avec le numérique, soit près du quart de nos concitoyens.
À l'heure où le digital accompagne notre vie quotidienne dans l'accession à l'emploi, à nos droits, à l'information et au lien social, c'est aujourd'hui un vrai problème. Et ce sera un problème demain pour se soigner, se déplacer, se loger, s'éduquer, se financer – tout simplement, pour vivre. L'État doit être acteur de cette transition. Il doit en saisir toutes les potentialités, en modifiant nos manières de travailler et en accompagnant chaque Français.
Monsieur le ministre, votre programme dans ce domaine est ambitieux et votre méthode est originale. Pourriez-vous nous présenter les actions que vous comptez mettre en oeuvre pour atteindre, orienter et inclure les nombreux Français en situation de précarité numérique ? Quels acteurs comptez-vous mobiliser ? Quelle méthode de travail avez-vous définie pour y parvenir ?