Monsieur le député, vous avez raison, d'après les derniers chiffres qui nous ont été transmis, le déficit des hôpitaux publics augmentera considérablement cette année. Il pourrait même plus que doubler par rapport à l'année 2016.
Tous les hôpitaux ne sont pas touchés de la même façon. Malgré un déficit global de 500 millions d'euros l'an dernier – soit 0,6 % du budget consolidé de l'hôpital public – , la majorité d'entre eux restaient excédentaires. Les hôpitaux les plus en difficulté cette année seront probablement les établissements généraux de taille moyenne, qui subissent une forte baisse de leur activité. Les hôpitaux font face à une transformation de fond de notre système de santé, due notamment au virage ambulatoire que nous souhaitons lui faire prendre. L'activité de certains d'entre eux diminue de ce fait.
Je précise qu'il ne s'agit pas d'un problème propre aux hôpitaux. Il faut penser le système d'accès aux soins dans sa globalité, considérer l'hôpital au sein d'un territoire, au sein d'un système de santé pluriel, comprenant aussi un secteur libéral. Nous devons corrélativement repenser notre système de tarification, pour l'hôpital public mais aussi pour les filières de prise en charge des pathologies chroniques, avec davantage de financement au forfait, à la qualité, à la pertinence des soins. Il faudra ainsi mener une réforme de fond du financement de notre système de santé.