La flat tax est un marqueur du Gouvernement depuis 2017. Elle explique que le Président de la République soit qualifié de « président des riches » – je dirais même qu'il est le président des riches de la finance, car la flat tax ne touche pas n'importe qui parmi les plus nantis. Notez que nos territoires ont un profond respect pour les riches quand ils investissent et prennent des responsabilités sur le terrain. Or nous voyons les avantages se cumuler pour le monde de la finance : l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a été supprimé – vous semblez dire « achetez des actions, elles ne compteront pas dans votre patrimoine ! » –, et les dividendes issus de ces actions bénéficient d'allégements fiscaux et d'exonérations, ce qui vide les caisses de retraite – vous nous direz peut-être plus tard « on ne peut plus payer les retraites, donc, messieurs les ouvriers, travaillez un peu plus longtemps ! ». Il y a là une véritable injustice et un déséquilibre entre les politiques de l'offre et de la demande, alors que nous avons grand besoin d'équilibre.
Comme je l'ai observé dans la discussion générale, l'ISF et la flat tax représentent 5 milliards d'euros, l'équivalent d'une prime de 1 000 euros pour 5,2 millions de retraités – autrement dit, un treizième mois pour des retraités que vous n'avez pas épargnés pendant votre mandat. Nous demandons donc la suppression de la flat tax, ou au moins l'augmentation de la partie cotisations du prélèvement forfaitaire unique, pour remettre un peu d'argent dans les caisses de retraite : cela permettrait de verser des pensions correctes, et de laisser les salariés partir quand ils sont fatigués.