Nous sommes, comme beaucoup de nos collègues le sont probablement aussi, pris entre des sentiments contradictoires. Nous sommes sensibles à la dimension sportive, je dirais même à la dimension éthique de l'olympisme. Mais les choses étant ce qu'elles sont, nous nous inquiétons que les Jeux olympiques ne se distinguent plus de l'ensemble des autres manifestations sportives à caractère incontestablement commercial.
Les Jeux olympiques constituent un événement exceptionnel, bien sûr, par le nombre et le niveau des compétitions, par le nombre de pays représentés et d'athlètes ; par l'attraction que tout ceci exerce sur des dizaines de milliers d'accompagnateurs, de journalistes, de diffuseurs, et sur des centaines de millions de téléspectateurs ; par leur dimension économique, puisque les investissements se chiffrent en milliards d'euros.
Ces Jeux posent aussi des problèmes particuliers, notamment en raison de la part démesurée – car exclusive – que prend le CIO dans leur organisation, et du caractère exorbitant du droit commun des procédures prévues en matière d'urbanisme, de droit commercial, d'environnement, de relations entre l'État et les communes et de lutte contre le terrorisme.
Les amendements que nous défendrons visent à établir un meilleur équilibre entre des exigences liées à la particularité de cet événement exceptionnel et la nécessité de respecter le droit. Il convient selon nous de limiter le plus possible les dérogations.