Je voudrais dire, tout d'abord, que le professeur d'éducation physique et sportive que je suis est fou de joie à l'idée de recevoir les plus grands athlètes de la planète en 2024. Ce projet de loi relatif à l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques est nécessaire : que le CIO, le CIP et le COJO en soient les organisateurs me semble intéressant.
Dans sept ans, lorsque le monde entier nous regardera, il ne regardera pas seulement la qualité des installations ni même les performances des sportifs, il regardera la France tout entière. Comme le rappelait tout à l'heure M. le secrétaire d'État, sept années, pour organiser matériellement les Jeux, c'est à la fois court et long.
Le message olympique originel, formulé en français par Pierre de Coubertin, est celui de l'éducation populaire ; il se retrouve dans la Charte olympique, dont nous avons très peu parlé jusqu'à présent. Cette charte présente des axes très importants, notamment en matière d'éducation et de promotion des valeurs universelles. Sept ans, c'est très court dans ce domaine aussi.
Promouvoir la paix, l'esprit du franc-jeu, s'opposer aux discriminations, mettre en oeuvre les principes de l'égalité entre les femmes et les hommes, changer le regard sur le handicap, acclimater une démarche éco-responsable dans le sport, favoriser le développement du sport pour tous : toutes ces missions sont autant de travaux d'Hercule – lesquels ornaient le temple de Zeus à Olympie. Pour les accomplir, il faut que toutes les associations qui ne seront pas représentées au sein du COJO, et qui sont pourtant très concernées par cet événement sportif, notamment les associations de jeunesse, se mobilisent dès à présent sans attendre la loi prévue en 2019.