Nous proposons de relever le taux de taxe due par les sociétés concessionnaires d'autoroutes, pour contribuer au financement d'une relance réelle et ambitieuse du secteur ferroviaire.
Le Sénat, dans un rapport récent, pointe le gavage – c'est le mot – des concessions privées d'autoroutes : 40 milliards d'euros de dividendes d'ici à 2036 ! Et que fait le président Macron ? Après avoir contribué en 2015 à la prolongation des contrats de concession, il leur offre de nouvelles portions de routes nationales. Ces milliards payés en dividendes auraient pu financer l'entretien des ouvrages et la bifurcation écologique des transports, ainsi que l'accompagnement des plus fragiles. En outre, un décret publié le 15 août 2020 rend possible la privatisation de nouvelles portions. En pleine crise sanitaire, économique et sociale, la priorité du Gouvernement est donc de continuer à dépecer l'État. Ce décret découle de deux articles de la loi d'orientation des mobilités passés inaperçus.
Par ailleurs, la Convention citoyenne pour le climat réclame, comme nous, un plan d'investissement massif dans le ferroviaire. Nous pensons que les sociétés concessionnaires d'autoroutes doivent contribuer à financer cette trajectoire et participer à l'effort national en cette période de crise.