Tout a été fait par le Gouvernement de l'époque pour que la collectivité de Corse obtempère en demandant des aides qui ont été sanctionnées par Bruxelles. Je le répète, tout est dans le rapport de la commission d'enquête parlementaire : c'est l'État qui était à la manœuvre pour demander à la collectivité de Corse de prendre ses responsabilités et d'assumer le financement de Veolia, qui reprenait les dettes de la SNCM. Il ne peut pas dire aujourd'hui : « Vous nous avez écoutés, vous avez fait ce que nous avons demandé, vous nous avez sortis des difficultés ; vous êtes condamnés à payer, eh bien, il faut payer. Taisez-vous, c'est comme ça. »
Monsieur le ministre délégué, vous parlez d'un étalement. La collectivité de Corse est-elle, oui ou non, la seule responsable ? Comme ce n'est pas le cas, il faut peut-être assumer collectivement la responsabilité de ceux qui ont décidé de cette privatisation et de ses conséquences. C'est cela, le dossier, c'est cela dont il faut discuter. L'État ne peut pas dire : « Nous avons dilapidé l'argent public et mis en difficulté la collectivité de Corse, mais ce n'est plus notre problème. » Si la réponse de l'État est celle-là, elle n'est ni acceptable ni correcte.