Mon intervention porte à la fois sur les articles 3 et 4. Des voix se sont élevées pour s'inquiéter, notamment, de l'affichage sur les monuments historiques.
Il faut à mon sens distinguer deux choses. Tout d'abord l'affichage des symboles olympiques et paralympiques dans l'espace public, qui pourra être mis en place dès la promulgation de la loi et qui permettra, en amont, la mobilisation des Français dans la perspective des Jeux.
Nous considérons qu'un tel affichage constitue un vecteur de fierté nationale que nous nous devons de mettre en avant.
Cet affichage des symboles olympiques et paralympiques dans l'espace public doit être distingué de celui des sponsors qui ne sera, lui, autorisé qu'au cours d'une période de trois mois couvrant la durée des Jeux. Cette distinction est à mon sens capitale.
Elle vise notamment à répondre à une stipulation du contrat de ville hôte concernant à la fois la protection du patrimoine et la nécessité de ne pas exclure, par principe, une valorisation exceptionnelle de ce patrimoine à l'occasion de cet événement unique que sont les Jeux.
Par ailleurs, abordons la part représentée par le sponsoring : le budget de l'organisation s'élève, comme vous le savez, à 3,6 milliards d'euros, et sera couvert, à hauteur de 90 %, par des recettes privées. Celles-ci sont indispensables et requièrent en contrepartie une visibilité particulière.
On ne peut à la fois vouloir limiter les financements publics, protéger totalement nos bâtiments historiques et ne pas permettre au secteur privé d'avoir toute sa place. Ne laissons donc pas passer cette opportunité de valoriser notre patrimoine à l'occasion de cet événement mondial, unique et exceptionnel.
Faisons en sorte que ces Jeux soient un accélérateur en matière de développement des pratiques sportives. J'ai coutume de dire que le sport est un art de vivre : donnons-lui les moyens d'irriguer toute la France !