mais on va estimer qu'il ne s'est pas laissé faire.
La question du sport ne peut pas seulement être vécue au travers des Jeux olympiques de 2024, quoi que l'on pense de ces Jeux. Il n'y a pas longtemps, le Président de la République a cru bon de tancer, d'admonester – je ne sais pas quel terme utiliser, c'était bizarre – les champions français en leur disant qu'il fallait faire mieux la prochaine fois. Ce genre de propos est plus habituel dans d'autres régimes, mais qu'importe. Des sportifs français ont répondu en publiant une tribune, dans laquelle ils disent : « pour avoir de l'or, il faut de l'argent ».
Depuis des années, le sport, notamment son organisation publique, est l'un des parents pauvres des différents budgets. Les moyens manquent cruellement et il faut mettre ce manque en rapport avec l'état de certaines structures sportives et la disparition continue de postes au ministère des sports.
L'amendement – du groupe GDR, à l'origine – vise à déplafonner les taxes finançant l'Agence nationale du sport : sur les paris sportifs, sur les jeux de loterie et sur les droits de retransmission télévisuelle. À l'origine, ces taxes devaient bénéficier directement au sport en France, mais depuis des années, une grande partie a été orientée vers l'État et non plus vers le sport. Ainsi, seulement 30 % du produit de la taxe sur les paris sportifs et de celle sur les jeux de loterie reviennent au sport : nous en conviendrons, c'est largement insuffisant. Avec l'adoption de l'amendement, nous espérons faire en sorte que le sport français manque un peu moins d'argent qu'aujourd'hui.