Ce projet de loi, qui vise à préparer Paris à accueillir les Jeux olympiques de 2024 va – comme tout ce qui contribue au rayonnement de la France à l'international – dans le bon sens.
En ce qui concerne le pavoisement et la publicité lors de l'événement, il est nécessaire de manifester la fierté de Paris d'accueillir des Jeux olympiques. La beauté de la ville hôte – qui en fait une capitale mondiale du tourisme et de la culture, dont les paysages, comme les monuments, se suffisent à eux-mêmes – constitue bien évidemment un des éléments qui ont permis à la France d'obtenir ces jeux.
Bien sûr, un événement exceptionnel appelle un dispositif exceptionnel, exorbitant du droit commun. J'appelle néanmoins votre attention, madame la ministre, sur le caractère potentiellement disproportionné des dispositions de cet article 3.
Il est normal que le pavoisement en faveur des Jeux soit important. L'alinéa 5 de cet article est bienvenu : il prévoit en effet que les dispositifs et matériels doivent être insérés dans le paysage naturel et architectural de Paris de manière optimale.
Ce dispositif est normal : il ne serait pas concevable que des installations parisiennes liées aux Jeux olympiques, aussi bienvenus que soient ces derniers, dénaturent le paysage parisien et viennent en définitive dévaloriser les nombreux atouts architecturaux, naturels et historiques de notre capitale.
Je crains cependant que cet article, qui me semble trop souple, n'occasionne de tels désagréments : certaines dérogations, comme celle relative à la densité, à la surface et à la hauteur des dispositifs, sont en effet accordées de manière trop générale.
Il faudrait réfléchir à des éléments supplémentaires – qui conditionneraient la présence de tels dispositifs à des périmètres autour des lieux accueillant des installations sportives, comme cela est prévu à l'article 4 – pour que cet article garantisse la bonne visibilité des Jeux de Paris, et ce en harmonie avec notre patrimoine historique et architectural.