La grande fierté qui est celle de la France, que j'ai rappelée tout à l'heure, d'organiser les Jeux olympiques et paralympiques en 2024 ne justifie pas l'adoption d'un régime dérogatoire en matière d'affichage, y compris sur ou aux abords des immeubles classés et inscrits au titre des monuments historiques, plus de six ans avant l'ouverture des jeux.
S'il est bien naturel que nous proclamions notre fierté d'accueillir les Jeux, pourquoi le faire si tôt ? Il nous paraît plus opportun d'accorder des dérogations à la fin de l'édition de 2020, c'est-à-dire des Jeux de Tokyo, ce qui nous permettrait de marquer symboliquement le début des quatre années séparant les deux olympiades, sans rien enlever au sentiment d'unité nationale que le pavoisement de ces emblèmes est censé incarner.
Le Gouvernement se montre d'ailleurs plus royaliste que le roi, madame la ministre, puisque le contrat de ville hôte stipule que seul le plan de marketing – et non sa mise en oeuvre – doit être finalisé avant la fin de l'année 2018.
En la matière, l'urgence n'est donc absolument pas justifiée.