J'ai écouté moi aussi attentivement votre réponse, monsieur le rapporteur, et je comprends difficilement comment vous pouvez parler d'une rustine posée sur un problème temporaire et récurrent, pour reprendre vos termes. Je ne sais pas quelle unité de temps vous prenez comme référence pour le qualifier de « temporaire » ! Quand sa durée excède un certain nombre de jours, je crois qu'on peut parler d'un problème qui pourrit la vie quotidienne des gens.
Je n'ignore pas, monsieur le ministre, le travail qui a été effectué en lien avec les collectivités territoriales, ayant eu l'occasion d'en parler avec elles, et le soutien en ingénierie qui leur a été apporté. Vous avez raison d'évoquer la question des fuites d'eau qui sont absolument inacceptables et qui entraînent des pertes et un gâchis absolument colossaux, mais une fois qu'on a établi le constat et que cette aide a été apportée, reste la nécessité d'interventions de moyen, voire de long terme. La réfection de tout un circuit de distribution d'eau ne se fait pas en quelques semaines ni en quelques mois. En attendant cette réfection, de la nécessité de laquelle personne ne doute, et dont j'espère qu'elle arrivera le plus rapidement possible, il s'agit de trouver les moyens d'apporter une solution immédiate à nos compatriotes et de ce point de vue, le déclenchement du plan ORSEC me paraît une solution juste et tout à fait acceptable.
Je vous avoue avoir un peu de mal à comprendre : si vous êtes aussi déterminé que vous le dites – et je n'ai pas de doute là-dessus – à résoudre ce problème d'accès à l'eau potable dans les territoires d'outre-mer, pourquoi ne pas accepter le déclenchement de ce plan ?