D'abord, le Gouvernement a peur de la démocratie. J'ai le sentiment, monsieur le ministre, qu'avec l'entrée en campagne électorale, vous ne supportez plus la moindre question, la moindre critique, la moindre suggestion, non seulement de la part de votre opposition – ça, nous y sommes habitués –, mais aussi de la part de votre majorité. Le premier tour de passe-passe, c'est donc la mise entre parenthèses de la démocratie en période de campagne.
Le deuxième, jamais vu, consiste à enjamber les élections présidentielle et législatives. Pour le Parlement, cela implique de dessaisir la future majorité en donnant les pleins pouvoirs à l'exécutif, à qui est signé un chèque en blanc – en prenant le risque, d'ailleurs,…