Cet amendement de repli vise à conserver au Gouvernement la possibilité d'agir en cas de reprise de l'épidémie dans les trois mois à venir ; passé ce délai, il reviendrait devant le Parlement afin que celui-ci puisse contrôler son action, comme la Constitution le prévoit.
Il importe aujourd'hui que nous sortions tous grandis de cette crise. Ne vous en déplaise, chers collègues, les oppositions n'ont eu de cesse de le répéter, et je ne crois pas que nous ayons manqué à notre devoir de construction, ni aux exigences de notre travail sur le fond, ni à la nécessité de soutenir certaines dispositions afin que le Gouvernement ait les moyens d'agir dans l'intérêt de la Nation, de nos concitoyens, compte tenu du contexte sanitaire. Depuis dix-huit mois, nous avons largement eu le temps de prendre les mesures utiles à la poursuite d'une vie normale. Nous vous l'avons dit hier, nous le redisons, nous continuerons de le dire : cet état d'exception, en quelque sorte suspendu, n'est plus acceptable alors que le covid est rentré dans le périmètre des dispositions de droit commun. Je regrette donc que les amendements visant à supprimer l'article 2 n'aient pas été adoptés, même si le faible écart entre les votes pour et les votes contre me porte à conclure que l'étau se resserre.