N'imaginez donc pas une seconde que vous pouvez faire croire à qui que ce soit que le Gouvernement aurait choisi des dates au doigt mouillé et qu'il serait seul à vouloir appliquer des mesures dans la durée.
On peut débattre durant des heures de la façon de débattre et de la place de chacun dans le débat, mais on peut aussi s'intéresser à la question qui nous réunit aujourd'hui : celle de savoir comment évolue l'épidémie et comment y faire face dans les semaines et les mois à venir. Factuellement, en effet, il serait tentant de conclure, comme l'ont fait certains parlementaires, qu'avec un taux d'incidence qui se situe, me semble-t-il, aux alentours de 48 pour 100 000 habitants sur l'ensemble du territoire national, et qui est donc inférieur à la cote d'alerte, on pourrait dire : circulez, il n'y a rien à voir ! Il ne serait alors plus nécessaire de prendre la moindre mesure : relâchons le passe sanitaire, relâchons tout, retrouvons la vie, l'épidémie est finie !