Permettez-moi de vous citer : « Je pense que le passe sanitaire ne devrait pas concerner l'accès aux services essentiels, parce qu'il empiéterait trop sur nos libertés. On doit continuer au quotidien à pouvoir aller et venir. Il est par exemple hors de question d'interdire à quiconque de prendre les transports en commun, quelle que soit la distance. C'est une ligne tracée en commission des lois à laquelle je souscris totalement et que je défendrai. Par ailleurs, nous devons laisser l'accès libre à tous les lieux de la vie quotidienne, je dis bien tous. Les jeunes n'ont pour l'instant pas accès à la vaccination, faut-il les laisser à la porte du bar ou les soumettre à plusieurs tests par semaine ? Ce serait profondément discriminatoire. »
Vous avez dit cela vous-même, madame la présidente. C'est la raison pour laquelle il faut regarder ces dispositions discriminatoires avec beaucoup d'attention ; c'est la raison pour laquelle, la situation épidémiologique ne le justifiant pas aujourd'hui – sauf dans des situations extrêmement précises ou ciblées –, nous soutenons un amendement de suppression du passe sanitaire pour l'accès à un certain nombre de lieux.
Bien sûr, l'objectif poursuivi par le Gouvernement est peut-être très différent. Nous en avons parlé : s'il souhaite créer des contraintes afin d'obliger nos concitoyens à se vacciner, il s'agit d'une autre logique, mais il faudrait au moins le dire explicitement.