Monsieur le ministre, sur un sujet aussi important et sur lequel vous êtes interpellé par des élus de différents bords, on espérait mieux qu'un simple « défavorable ». J'aimerais que vous m'expliquiez pourquoi vous ne voulez pas remettre en place ces tests PCR et antigéniques.
Je vous parlais du professeur qui a aidé en Guadeloupe. Voilà ce qu'il a déclaré : « En plus de trente ans de métier, je n'ai jamais connu ça dans un département français. […] J'ai encore des idées noires face aux afflux massifs de patients, aux gens restant pendant vingt-quatre heures sur des brancards dans une hygiène précaire, aux décès nombreux dans les services ». Il parle de tri en réanimation, les soignants étant contraints de donner la priorité à certains patients : « Moi, j'appelle ça trier. […] Un exemple : quelqu'un de 35 ans, que vous ne mettez pas en réanimation parce qu'il aurait une mortalité prévisible plus importante que d'autres patients ». Même en réanimation, les patients arrivaient dans des états tellement graves que près de la moitié décédaient.
Voilà la réalité du système de santé en outre-mer – hier encore, ma collègue Caroline Fiat a reçu des appels à la réserve sanitaire pour la Guadeloupe. Et on sait, en plus, que la population y a un taux de vaccination extrêmement faible. Ce que vous êtes en train de faire est dangereux ; c'est tout le contraire d'une politique sanitaire conséquente.