Redevenons sérieux, car le sujet est grave – j'ai d'ailleurs alerté notre assemblée sur ce point au mois de juillet : il s'agit des activités de loisir et des activités physiques et sportives des mineurs, pour lesquelles je craignais les conséquences de l'application du passe sanitaire à la rentrée.
Si l'on en croit les derniers chiffres sur le taux de vaccination – vous me direz si je me trompe, monsieur le ministre –, un peu plus de 75 % des jeunes âgés entre 12 et 17 ans seraient aujourd'hui vaccinés, ce qui signifie que 25 % des mineurs ne le sont pas. Or, comme vous le savez, depuis le 30 septembre, le passe sanitaire est exigé pour les activités de loisir et pour les activités physiques et sportives. Nous avons obtenu, avec le mouvement sportif, un léger assouplissement du dispositif puisque c'est désormais à partir de 12 ans et deux mois que le passe sanitaire est exigé.
Nous souhaitons, en fonction de l'évolution de la crise sanitaire et de l'assouplissement des règles, que l'obligation du passe sanitaire soit progressivement allégée pour les mineurs. Rappelons que 25 % de cette classe d'âge représente environ 1,5 million de jeunes, qui n'ont pas la possibilité de faire du sport aujourd'hui, tout du moins dans une association sportive.
Ces jeunes font du sport sans passe sanitaire au collège et au lycée, pendant les cours d'éducation physique et sportive (EPS) et au sein des associations sportives des établissements scolaires – celles de l'Union nationale du sport scolaire, l'UNSS, de l'Union sportive de l'enseignement du premier degré, l'USEP, et de l'Union générale sportive de l'enseignement libre, l'UGSEL –, mais on leur demande le passe sanitaire pour pratiquer une activité dans une association sportive extrascolaire.
Or, qu'il s'agisse des activités physiques et sportives ou des activités de loisir, les jeunes qui en sont privés appartiennent généralement aux catégories sociales les plus modestes, durement touchées par la crise sanitaire du point de vue de la santé physique et mentale. Sédentarité, prise de poids, obésité, surpoids : ces phénomènes sont malheureusement connus.
L'amendement lance donc un appel au secours. Un assouplissement progressif du passe sanitaire serait dans l'intérêt de notre jeunesse et de sa santé.