Dans la représentation commune, si l'on est vacciné, on est immunisé. Or, avec quelques mois de recul, nous savons que ce vaccin fonctionne comme une espèce de médicament préventif : il limite la contagion et les formes graves, mais il n'immunise pas. C'est pourtant sur le fondement de cette vaccination que 3 000 personnes, selon les chiffres officiels, ont été éjectées des effectifs de l'hôpital, déjà essoufflé.
Vous voulez désormais étendre cette mesure aux salariés qui travaillent dans des lieux où l'entrée est conditionnée à la présentation d'un passe sanitaire. Nous souhaitons supprimer cet alinéa et empêcher l'obligation vaccinale des salariés qui travaillent dans ces lieux. On ne peut pas conditionner le droit d'accéder à son poste de travail à la présentation d'un passe sanitaire. C'est le respect de la vie privée, droit fondamental, qui est mis en cause. L'employeur n'a pas à connaître le contenu du carnet de santé de ses salariés.
Certaines chaînes de restauration ont d'ailleurs pris de l'avance, par exemple Burger King qui exigeait, en guise de passe sanitaire, la vaccination de certains de ses salariés.
Il n'est pas acceptable de lier l'accès à un poste de travail ou à un emploi au fait d'être vacciné, d'autant que nous savons désormais que le vaccin n'immunise pas. Dans un collectif de travail, nous pouvons toutes et tous être vaccinés et faire circuler l'épidémie malgré tout.