L'amendement de notre collègue est très intéressant parce qu'il permet de redonner sa place au Parlement.
L'une des faiblesses de votre dispositif, monsieur le ministre, c'est que, par définition, on ne peut décréter la fin d'une épidémie. Tous les ans, nous sommes confrontés à une épidémie de grippe. Si l'arrêt du passe sanitaire est conditionné à la fin de l'épidémie, il risque donc d'être reporté à la Saint-Glinglin. Le nombre de décès quotidiens est aujourd'hui de 30 contre 500 au plus fort de la pandémie et 300 lors de la première ou la deuxième vague. Nous pourrions donc considérer que nous sommes sortis de l'épidémie. Pourtant, le Gouvernement maintient le passe sanitaire.
Il nous paraît donc nécessaire que, tous les deux mois, le Parlement fasse le point afin d'évaluer de manière objective l'évolution et de décider, le cas échéant, que le risque est contrôlé, contrôlable et maîtrisé. Si la grippe tue plus de gens chaque jour que la covid, il faudra s'interroger sur la persistance de mesures exorbitantes du droit commun.