Intervention de Mathilde Panot

Séance en hémicycle du mercredi 20 octobre 2021 à 21h30
Vigilance sanitaire — Après l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Il porte lui aussi sur le plan ORSEC Eau potable et le plafonnement du prix des bouteilles d'eau, mais cette fois en Guadeloupe.

Monsieur le ministre, vous nous dites que le plan ORSEC n'est pas adapté à de tels cas de figure : j'aimerais que vous m'expliquiez comment vous comptez freiner la propagation de l'épidémie de covid-19 dans un territoire où 400 000 de nos compatriotes font quotidiennement face à de graves pénuries d'eau. J'aimerais que vous expliquiez à des gens privés de cette ressource pendant deux semaines, trois semaines, et qui se retrouvent dans des situations impossibles, comment ils pourraient se laver les mains, alors qu'ils se lèvent la nuit pour espérer bénéficier d'un filet d'eau et remplir leurs bouteilles. Si la solution n'est pas le plan ORSEC, quelle est la solution ? Les réseaux d'adduction laissent perdre 70 % du liquide prélevé, ce qui constitue d'ailleurs aussi un enjeu écologique : sur ce point, j'espère que vous croirez du moins l'agence régionale de santé (ARS), laquelle juge inquiétant le niveau des nappes phréatiques de Guadeloupe !

Tout à l'heure, vous évoquiez vos responsabilités lorsque des Français tombent malades : quelle solution d'urgence comptez-vous trouver lorsqu'ils meurent ? Vous savez très bien que le milliard d'euros affecté au réseau ne sera pas mobilisé sur-le-champ. Collègues, c'est là une question de dignité : si vous n'aviez plus d'eau courante à la buvette, vous feriez la révolution !

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