Monsieur le ministre, les mesures que vous énumérez ont en effet été prises : la commission d'enquête l'a constaté. Vous évoquez notamment des réquisitions en vue de recherches de fuites. Or, en Guadeloupe, le problème réside dans le fait que les canalisations ont soixante ou soixante-cinq ans ; en d'autres termes, vous pouvez y poser toutes les rustines que vous voudrez, cela ne servira à rien. Il faudrait des travaux de fond et non des recherches qui ne règlent pas la question. En outre, que répondrez-vous au rapporteur spécial de l'ONU lorsqu'il affirme dans un rapport datant du mois de juillet que, depuis le début de la crise sanitaire, la situation s'est détériorée à un degré extrême ?
En tant que ministre de la santé, vous savez bien que lorsque les gens n'ont pas accès à l'eau, aucune politique sanitaire sérieuse n'est possible. La question qui vous est posée est donc simple. Il ne s'agit pas de dire ce que vous avez fait ni l'argent que vous y avez consacré : c'est très bien mais, dans la situation actuelle, ce n'est pas suffisant.
Deuxième point, monsieur le ministre : ne mentez pas. Oui, vous mentez lorsque vous affirmez que vous ne laissez personne sans eau.