L'article 3 aborde une question délicate : celle de l'obligation vaccinale et de son contrôle. Question délicate, car l'obligation n'est imposée qu'à certains secteurs professionnels, mesure qu'une grande partie de la population juge discriminatoire – je pense notamment aux personnels soignants vaccinés et à ceux qui font valoir leur droit à l'objection de conscience. Question délicate également, car ces mêmes citoyens réclament et revendiquent leur liberté de choix. Si l'on peut se féliciter du taux important de personnes vaccinées, il ne faut pas occulter le fait que nombre d'entre elles n'ont guère eu le choix pour conserver leur travail.
L'article 3 va plus loin : il touche à l'épineux sujet du contrôle de cette obligation par des personnels non formés à accomplir cette tâche. Au même titre que notre collègue la députée El Aaraje, qui nous interrogeait hier sur le sens que nous souhaitions donner à la démocratie, je pose la question suivante : quel sens donnons-nous à notre mission ? La population attend de nous que nous veillions sur elle. Or, ici, on la surveille, pour reprendre l'expression d'une personne sage.