Intervention de Jennifer De Temmerman

Séance en hémicycle du mercredi 20 octobre 2021 à 21h30
Vigilance sanitaire — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJennifer De Temmerman :

Les mesures contenues dans le projet de loi ne sont en rien différentes de celles qui sont appliquées depuis vingt mois. En réalité, avec ce texte, vous prolongez simplement les mesures en vigueur. Pire, vous allez jusqu'à violer le secret médical dans les établissements scolaires. Vous allez toujours plus loin, trop loin. Vous faites peser des responsabilités graves sur les épaules de personnes non habilitées à contrôler le passe sanitaire et qui ne vous ont rien demandé.

Les statistiques de l'épidémie sont claires et ne justifient pas de maintenir l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 31 juillet 2022, au-delà du mandat qui nous a été confié. Allons-nous encore accepter de nous départir du pouvoir qui nous a été confié pour le transmettre à un gouvernement qui, je le rappelle, n'a pas été élu et qui n'a pas la confiance de la majorité des Français ? Car ce dont il est question ici, c'est bien de confiance – une confiance que vous n'accordez pas à nos concitoyens, à nos soignants, aux parents d'élèves et aux parlementaires.

Des arguments brillants ont été formulés de part et d'autre de l'hémicycle et je n'y reviendrai pas. Les résultats des votes, parfois serrés, témoignent d'ailleurs des déchirements de notre société face à ce projet de loi, que votre propagande alimente. Que nous siégions à la gauche, au centre ou à la droite de l'hémicycle, ou même, pour les plus courageux, dans le camp de la majorité, nous nous sommes retrouvés autour de cette évidence : vous avez tort !

La méthode que vous utilisez depuis 2017 s'illustre une nouvelle fois avec ce projet de loi : passage en force, absence de réponses sincères, mépris – vous demandez que l'on vous respecte, mais il y a trop de mépris dans vos propres réponses. Vos contradictions sont révélatrices de votre inconfort face à ce texte.

Je le répète, l'exception ne doit pas devenir la règle. Les vingt mois de l'état d'urgence sanitaire sont vingt mois de trop !

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