Nous entamons aujourd'hui l'examen en séance publique du dernier PLFSS de la législature, qui comporte des mesures fortes et tangibles à destination de l'accompagnement des personnes âgées ou en situation de handicap. L'année dernière, à cette même période, nous construisions ensemble les fondations d'une politique nationale en matière de perte d'autonomie, en créant et en finançant la cinquième branche de la sécurité sociale. Avec le présent texte, nous parachevons une étape essentielle de la réforme du grand âge et de l'autonomie, en transformant radicalement l'offre d'accompagnement de la perte d'autonomie.
Cette réforme, ambitieuse et systémique, comporte 1,3 milliard d'euros de mesures nouvelles, annuelles, à l'horizon 2025. Elle est aussi une réforme responsable, car entièrement financée par les ressources déjà allouées par le Parlement à la branche autonomie. Cette réforme est celle du respect du souhait de nos concitoyens de vieillir chez eux le plus longtemps possible, y compris si une perte d'autonomie survient. Il n'est actuellement pas respecté et l'a été de moins en moins ces dernières années : en 2010, 61 % des bénéficiaires de l'APA vivaient à domicile, contre seulement 59 % l'année dernière. En effet, malgré les nombreuses professions de foi et les lois adoptées par cette assemblée, les gouvernements successifs n'ont pas su traduire cette priorité dans le quotidien de nos concitoyens âgés et de leurs aidants.