Les finances sociales constituent la priorité du redressement de l'ensemble des comptes publics, car les dépenses sociales représentent près de la moitié des dépenses publiques. Pourtant, aucun cap n'est fixé. La communication ne doit pas tenir lieu de stratégie. Évidemment, nous ne sommes pas contre l'organisation des soins, mais l'on ne peut pas minimiser les enjeux du volet financier. C'est à des réformes structurelles d'ampleur qu'il faut s'atteler. Soyons réalistes : comment financerez-vous la cinquième branche pour l'autonomie ? Vous avez déjà renoncé au projet de loi sur le grand âge et l'autonomie que vous nous aviez fait miroiter – « historique », aviez-vous dit…
Le PLFSS pour 2021 prévoyait 2,5 milliards d'euros de dépenses nouvelles. En réalité, il s'agit d'un détournement de la fraction de la CSG jusque-là affectée à la CADES : 0,15 % de la CSG a été réaffecté à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. Ce n'est que de la tuyauterie financière.
En outre, le financement des régimes de retraites s'est dégradé, et la réforme est passée aux oubliettes. Et quid de la politique familiale ? Vous l'oubliez : vous avez ponctionné certaines recettes de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) au profit de la branche maladie.