Je regrette que notre amendement visant à s'assurer que les engagements de l'État auprès des hôpitaux ne soient pas subordonnés à des mesures d'économies – restructurations, réductions du nombre de lits, des moyens ou du personnel – ait été déclaré irrecevable. Nous n'avons en effet aucune assurance à cet égard… et même plutôt la certitude du contraire, parce que c'est ainsi que cela se passe depuis toujours : COPERMO – comité interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de soins –, CREF – contrat de retour à l'équilibre financier – et compagnie, on s'en souvient tous, ont contribué à réduire la capacité d'action des hôpitaux.
Nous, nous sommes depuis longtemps favorables à la reprise de la dette des hôpitaux parce que celle-ci a été fabriquée par les mauvais budgets qui ont été votés ici. Mais je m'interroge : quels seront les hôpitaux concernés ? Selon quels critères vont-ils être choisis ? Qui va faire les arbitrages ? Est-ce que le Parlement sera saisi et à quel moment ? Je m'interroge sur les choix qui seront faits.
Dernier point, déjà évoqué par mes collègues : repousser jusqu'en 2030 la date limite de contractualisation va évidemment en diluer complètement l'effet alors qu'il y a urgence.