Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du jeudi 21 octobre 2021 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Monsieur le ministre délégué, je vous ai entendu dire tout à l'heure que le versement des dotations pour le financement et l'investissement structurant ne serait pas subordonné à un retour à l'équilibre ni à des fermetures de lits. Je vous demande d'aller plus loin en prévoyant que les projets concernés ne pourraient en aucun cas conduire à une réduction du nombre de lits hospitalier ou à la dégradation de l'accès à un établissement de santé de proximité.

Une telle exigence est d'autant plus importante après la crise du covid. Déjà, lors des précédents projets de loi de finances rectificative, nous avons essayé de faire voter un moratoire des fermetures de lits. Je comprends mieux pourquoi il a été refusé depuis que nous avons appris qu'en 2020, en pleine crise épidémique, 5 700 lits ont été supprimés !

On a parlé de Nantes, je pourrais citer aussi l'Essonne, où la construction d'un hôpital géant doit entraîner la fermeture de trois hôpitaux de proximité et de 400 lits. Autre exemple, dans ma circonscription, les activités des hôpitaux Bichat et Beaujon vont être transférées dans un hôpital géant situé à Saint-Ouen, ce qui se traduira, là aussi, par la suppression de plus de 300 lits – ce qui implique aussi, bien sûr, du personnel en moins.

Ce n'est pas acceptable. On ne pourra pas reconstruire le système de santé, qui a été abîmé, cassé par des années d'austérité, avec un projet impliquant de continuer à supprimer des lits au prétexte de développer la médecine ambulatoire. Nous vous demandons une garantie : investir, ce n'est pas fermer des lits.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.