Je pense qu'elle a raison. Ce qui a contribué aux fermetures de lits, c'est la logique de la tarification à l'activité qui a conduit les directeurs d'hôpital à fermer les lits considérés comme non rentables. C'est ensuite la logique comptable qui a conduit à privilégier la réduction des durées moyennes de séjour (DMS) dans les hôpitaux, considérant que moins on garde les patients, moins ils nous coûtent – sans prendre d'ailleurs en considération les conditions sociales dans lesquelles se trouvent ces patients. Ce faisant, on a fait entrer l'hôpital dans une logique de suppression de lits et de réduction des moyens.
Vous êtes en train d'avouer une politique que nous dénonçons depuis bien avant la crise, depuis 2017 et le tour de France des hôpitaux et même depuis des décennies, depuis les lois Bachelot, puis Touraine, qui ont dégradé la situation de l'hôpital. Emmanuel Macron a cimenté tout cela en tant que ministre des finances, car c'étaient les finances qui guidaient l'offre de soins.
Le Ségur apporte quelques subsides pour résorber les déficits et l'accompagnement de projets d'investissement mais il n'est pas à la hauteur des besoins de santé diagnostiqués dans les territoires.