Sur le terrain, la situation de l'hôpital public est absolument catastrophique. L'hôpital public n'a jamais été à ce point en difficulté.
M. Door envisageait tout à l'heure l'hypothèse que les fermetures de lits aient pu être compensées par l'ouverture d'autant de places en ambulatoire, mais cela n'a certainement pas été le cas l'année dernière pendant la crise du covid-19.
Au passage, les citoyens français ont de plus en plus de mal à accéder aux soins sans passe sanitaire – je rappelle tout de même qu'il faut prouver qu'on n'est pas malade pour pouvoir accéder à l'hôpital ; c'est une aberration, et c'est absolument terrible. L'accès aux soins pour tous n'est plus garanti partout. Quant aux soignants, oui, le manque est criant, parce qu'on n'en forme pas assez. Permettez-moi de le dire : tous les chiffres que j'ai entendus hier soir concernant les soignants suspendus – 3 000, 7 000 puis 15 000 – sont totalement erronés : il y en a beaucoup plus.