Je soutiens l'amendement de notre collègue Pierre Dharréville. M. le rapporteur général a déclaré qu'il ne sera exigé des établissements aucune économie, mais on leur demande tout de même de mener des actions d'efficience – tout du moins celles-ci sont-elles encouragées ! Cette approche prévaut depuis bien longtemps, au point que la charge de travail par soignant a explosé. Nous en atteignons aujourd'hui les limites.
Je veux me faire l'écho, comme nombre de mes collègues, de l'inquiétude croissante de l'hôpital public, certains praticiens parlant même d'un risque d'effondrement. On constate des fermetures de lits un peu partout, liées, en particulier, au manque de personnel soignant.
Vous évoquez souvent le numerus clausus, mais assez rarement le resserrement, il y a trois ans, du nombre d'inscriptions dans les écoles d'infirmières, dont nous payons aujourd'hui le prix. Il est nécessaire de relancer les formations et les recrutements dans le domaine de la santé. C'est la raison pour laquelle la proposition de Pierre Dharréville de porter un effort particulier sur les personnels face au risque d'effondrement me paraît indispensable.