Depuis tout à l'heure, nous proposons des recettes pour alimenter le budget de la sécurité sociale. Ne le prenez pas personnellement, monsieur le ministre délégué, mais je remarque que vous êtes présent pour évoquer les recettes, en tant que ministre chargé des comptes publics. Viendra ensuite, une fois seulement le périmètre contraint, le tour des dépenses. Voilà où nous conduit l'étatisation de la sécurité sociale, que je critique depuis très longtemps déjà.
Nous proposons de mettre à contribution, pour faire face à la crise sanitaire et sociale, les personnes qui ont traversé sans encombre les difficultés que nous vivons depuis dix-huit mois.
Vous avez refusé de supprimer la taxe sur les salaires pour les hôpitaux, pour un montant de 4 milliards d'euros, sans expliquer ce refus. Je le regrette. Peut-être auriez-vous pu évoquer l'argument de la nécessaire libre concurrence entre le secteur public et le secteur privé : je ne peux pas l'approuver ; un tel raisonnement, en matière de santé publique, n'est pas acceptable. Le budget des hôpitaux en subit les conséquences directes.
À cet égard, j'appelle votre attention sur les externalisations, moins évoquées que les questions relatives aux difficultés du personnel, aux services et aux fermetures de lits. Ainsi, le centre hospitalier de Martigues, dans ma circonscription, connaît l'externalisation de la stérilisation, confiée à une entreprise privée, Apperton : cela engendre des conditions de travail déplorables, des licenciements, des problèmes de sécurité… Le personnel est en grève. Nous ne connaîtrions pas de telles difficultés si nous n'avions compressé en permanence les dépenses hospitalières et le budget de la sécurité sociale.